Photos anciennes d'autrefois, des photographies d'époque en noir et blanc.
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Photos d'autrefois en noir et blanc


Photos anciennes et photographies d'époque en noir et blanc et leur histoire.




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Cindy Sherman est une artiste et photographe américaine 


Cindy Sherman née en 1954 à New York est une artiste et photographe américaine contemporaine, elle est connue pour ses séries d'autoportraits, son œuvre, reconnue à l'échelle mondiale, en fait l'une des pionnières de la photographie postmoderne.


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Elle vit et travaille à New York.
Cindy Sherman à grandit à Huntington (Long Island) où ses parents ont déménagé peu après sa naissance. Durant ses études artistiques au State University College de Buffalo (New York), elle s'intéresse d'abord à la peinture puis se tourne vers la photographie, en tant que médium de l'art conceptuel. Elle est diplômée en 1976 et s'installe à Manhattan en 1977 où elle commence à réaliser sa première série d'autoportraits.
En 1979 a lieu sa première exposition personnelle à Hallwalls (en), espace d'exposition indépendant qu'elle a créé avec deux autres artistes qui sont ses condisciples universitaires1 : Robert Longo et Charles Clough (en).
En 2011, la marque de cosmétique M·A·C lui a proposé d'utiliser ses images pour ses publicités2.
Elle joue le rôle de la Prima Donna dans le film Prima Donna: A Symphonic Visual Concert, qui accompagne un spectacle créé par Rufus Wainwright à partir de son opéra Prima Donna.

Œuvre
Cindy Sherman considère que ses photographies sont à comprendre comme de l'art conceptuel. Son travail, qui se présente sous forme de séries, mène entre autres une réflexion sur le medium photographique, en rapport avec la peinture, et sur la place de la femme et sur sa représentation dans la société contemporaine. C'est elle qui sert de modèle à ses photographies.
Son travail critique la société contemporaine qui se caractérise, selon elle, par la mise en scène et, tout particulièrement, l'image et le rôle assignés à la femme américaine moyenne des années 1960-1970. Ses autoportraits, où elle se met en scène dans des costumes et des attitudes variées, sont autant de questionnements sur l'identité et ses modes de représentations.
Les influences de son œuvre sont nombreuses et se réfèrent à des imageries très différentes, de l'image picturale et cinématographique à l'image de publicité, de magazine, ou encore à l'image érotique. Elle déclare à propos de son œuvre, dont la dimension critique vis-à-vis de la société contemporaine et de ses différents modes de représentations semble évidente :
« Bien que je n'aie jamais considéré mon œuvre comme féministe ou comme une déclaration politique, il est certain que tout ce qui s'y trouve a été dessiné à partir de mes observations en tant que femme dans cette culture. »
Séries
« Untitled Film Stills » (« Photographie de plateau sans titre »), années 1977-1980
Série d’environ 69 photos en noir et blanc qui reprend le genre des « stills » des films de série B des années 1950.
Chaque stills est l’image d’une femme stéréotypée, dans un décor réel. Mais si les photos sont faciles à situer au premier regard, elles ont quelque chose d’inconfortable. C’est ce sentiment d’« inquiétante familiarité » qui est l’aspect le plus remarquable des stills. Pour le critique Els Barents, ce qui donne aux photos de Sherman une autre dimension que celle de simples stéréotypes, c’est qu’elle sait parfaitement ce qui se passe avec la femme qu’elle représente et qu’elle prend ses distances avec le personnage dans lequel elle s’est glissée. Elle se différencie autant du stéréotype de la star américaine comblée que son visage se différencie des innombrables représentations qu’elle en donne. Le visage de Cindy Sherman est une base neutre sur laquelle elle inscrit d’innombrables visages dans des myriades d’incarnations.
Les stills alimentent de nombreuses théories. Pour l’historien d’art Richard Brillant, ils sont des autoportraits. Pour David Rimanelli (marxiste de l’École de Francfort), ils ne sont le portrait de personne puisque l’idée d’un sujet unitaire est en soi une fiction. Pour les féministes, les stills définissent le sexe féminin privé de son individualité par les conventions sociales. La femme Cindy Sherman ne peut se définir qu’à travers un répertoire de rôles indiquant les limites que la société impose aux femmes.
« Rear Screen Projections », 1980
Dans cette série, la première en couleur, Sherman se photographie devant des projections de diapositives et fait référence au monde et aux images de la télévision.
« Centerfolds/Horizontals », 1981
Cette série est à l'origine issue d'une commande faite à l'artiste d'un portfolio pour le magazine Artforum. Ce travail n'a finalement pas été publié car les photographies ont été controversées. En effet, pour ce travail, Sherman reproduit le cadre horizontal et serré sur des personnages féminins allongés, esthétique propre aux magazines et revues de charme. Par ailleurs, elle prend ses sujets dans des attitudes où transparaît leur fragilité.
« Pink Robes », 1982
« Fashion », 1983/1984/1993/1994
Cette série est issue de quatre commandes : une pour la revue Interview en 1983, une pour le magazine Vogue en 1984, une pour Harper's Bazaar en 1993 et une pour la Maison de la culture japonaise : Comme des garçons en 1994. Dans ses photographies, Sherman réinterprète et transforme les codes et les règles de la presse de mode pour créer des images dérangeantes qui transgressent les conventions de cette presse spécialisée.
« Fairy Tales », 1985
« Disasters », 1986-1989
« History Portraits/Old Masters », 1988-1990
Avec les History Portraits, Cindy Sherman dévoile l’aspect artificiel de certaines œuvres de l’histoire de l’art en surenchérissant leur aspect artificiel. Les tableaux qu’elle réalise sont remplis d’éléments comiques mais, au-delà, ils dévoilent quelque chose d’effrayant.
Pour Arthur Danto, les History Portraits sont des happening qui mettent en question le rapport que nous avons avec l’art. Ils mettent en jeu la distance qui sépare le souvenir de la vérité. Le rapport entre les images de Cindy Sherman et leur original est comparable au souvenir incomplet d’un tableau face au tableau lui-même. Ils témoignent des processus déformant de la mémoire. Nous sommes dans l’espace entre ce que nous percevons et les images souvenir. Le fait qu’elle a travaillé à partir de reproductions corrobore la thèse de Baudrillard selon laquelle nous vivrions dans un monde de simulacre. Pour se « déguiser », elle utilise des prothèses : faux nez, moustaches, sourcils et beaucoup de « faux nichons » pour reprendre ses termes. Par ces accessoires extravagants, elle va plus loin qu’un simple travestissement, en rendant visible ce qui la métamorphose. Elle nous montre que les sujets des tableaux historiques étaient affublés de corps et de visages aussi conventionnels que leurs toilettes.
Lorsqu’on compare la Madone du Diptyque de Melun de Jean Fouquet à la version de Sherman, on a l’impression d’assister au dévoilement des fantasmes de l’époque sur l’image de la femme.
Elle déclare : « quelqu’un trahissait son ignorance parfaite de l’anatomie féminine… peinte comme si elle avait des pamplemousses en guise de seins. C’est pourquoi, sur le tableau, j’en ai fait des globes. »
« Civil War », 1991
« Sex Pictures », 1992
Elle met en scène des mannequins en plastique. Démembrée, la femme-tronc est réduite à un orifice. Sherman remet en cause les clichés des représentations sexuelles de la femme.
« Horror and Surrealist Pictures », 1994-1996
« Masks », 1994-1996
« Broken Dolls », 1999
« Hollywood/Hampton Types », 2000-2002
« Clowns », 2003-2004
Le masque de clown est le plus énigmatique. À le regarder, le rire s'étrangle pour nous effrayer. D'une certaine manière, cette série est une sorte de réponse aux réactions américaines après le 11-Septembre 2001 : adopter un sourire forcé face aux événements en attendant des jours meilleurs. Elle se sert de ces déguisements pour faire tomber les masques de la société.


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