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Photos anciennes et photographies d'époque en noir et blanc et leur histoire.
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Sebastião Ribeiro Salgado né à Aimorés, État du Minas Gerais en 1944, est un photographe brésilien, il travaille en noir et blanc et observe la vie de ceux qui vivent et travaillent dans des conditions difficiles migrants, mineurs, victimes de la famine…
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Élève brillant, il obtient une maîtrise d'économie et d'économétrie à l'université de Sao Paulo. Puis, en 1969, il s'installe à Paris pour y suivre des cours à l'École nationale de la statistique et de l'administration économique (Ensae) et y prépare un doctorat d'économie agricole1. Il effectue plusieurs stages au siège de la FAO à Rome.
En 1971, il est recruté par l'Organisation internationale du café (ICO), basée à Londres. Il y travaillera jusqu’en 1973, date à laquelle il change brutalement de carrière et commence à s’intéresser à la photographie, en autodidacte. Il intègre successivement les agences photographiques Sygma (1974-1975), Gamma (1975-1979) et Magnum (1979-1994). En 1994, il crée à Paris l'agence de presse photos Amazonas Images avec sa femme Lélia Wanick Salgado2.
Salgado choisit lui-même ses projets aux quatre coins du Brésil : il travaille toujours en noir et blanc et observe la vie de ceux qui vivent et qui travaillent dans des conditions difficiles : migrants, mineurs, victimes de la famine… Un de ses reportages les plus renommés, intitulé La Mine d'or de Serra Pelada, porte sur le quotidien dans une mine d’or au Brésil, reportage dans lequel il parvient à décrire les conditions de travail auxquelles les mineurs sont soumis.
Il est nommé représentant spécial de l’UNICEF en 2001.
Dans l'introduction d'Exodes, il écrit : « Plus que jamais, je sens que la race humaine est une. Au-delà des différences de couleur, de langue, de culture et de possibilités, les sentiments et les réactions de chacun sont identiques. Les gens fuient les guerres pour échapper à la mort ; ils émigrent pour améliorer leur sort ; ils se forgent de nouvelles existences dans des pays étrangers : ils s'adaptent aux pires situations… ».
Cependant, depuis le début des années 2000, des journaux (dont le New York Times) et l'écrivain Susan Sontag critiquent les photographies de Salgado. Le photographe est accusé d'utiliser de manière cynique et commerciale la misère humaine, de rendre belles les situations dramatiques qu'il saisit au risque de leur faire perdre leur authenticité. Sontag s'interroge sur « l'inauthenticité du beau » dans l'œuvre de Salgado.
Dans le domaine familial de Bulcão qu'il possède près d'Aimorès au Brésil, avec sa femme Lélia Deluiz Wanick Salgado, il a rendu à la nature et reboisé près de 700 ha de terres épuisées par des années d'exploitation. Ils ont pour cela créé en avril 1998 l'ONG « Instituto Terra »3, qui a trouvé des financements pour élever et planter près de 4 millions d'arbres. L'institut propose également des programmes de sensibilisation et d'éducation à l'environnement.
En 2014, Wim Wenders et le fils du photographe, Juliano Ribeiro Salgado ont réalisé un documentaire sur le travail de Sebastiao Salgado, Le Sel de la Terre (The Salt of the Earth) qui a reçu le prix spécial Un Certain Regard au festival de Cannes 20144.
Technique photographique
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Salgado est connu pour ses travaux en argentique noir et blanc (notamment avec les pellicules Tri-X et T-Max P3200 de Kodak) en utilisant un appareil moyen format Pentax 645 (en).
Actuellement son processus de travail est un mélange d'argentique et de numérique5. Il réalise les prises de vue en numérique avec un appareil Pentax 645D (en). Salgado ne souhaite pas regarder ses photos sur un écran6. Les fichiers numériques sont tirés sous forme de planche-contact afin de réaliser le choix des photos à tirer sur papier (editing). Les photos numériques sélectionnées sont ensuite traitées avec le logiciel DXO filmpack qui permet de rajouter du "grain" argentique correspondant aux films Tri-X ou T-Max P3200. Une fois modifiées ces images numériques sont transférées sur un internégatif (pellicule argentique sans grain) qui permet au tireur de réaliser des tirages argentiques sous agrandisseur sur papier baryté argentique.
On peut dire que Salgado a mis au point un processus « hybride » argentique/numérique économiquement plus viable que le « tout argentique ».
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