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Photos anciennes et photographies d'époque en noir et blanc et leur histoire.
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Hans Bellmer, né le 13 mars 1902 à Kattowitz en Silésie allemande et mort le 23 février 1975 à 72 ans à Paris, est un peintre, photographe, graveur, dessinateur et sculpteur franco-allemand, l'un des artistes majeurs du surréalisme.
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Allemagne 1902-1937
Pour fuir un père tyrannique et une mère dominée mais aimante, Hans et son frère cadet Fritz se réfugient dans un jardin secret, de jouets et de souvenirs.
Après son Abitur, il est amené à travailler en aciérèe, puis en mine de charbon. En 1923, il est envoyé à l'Université Technique de Berlin. Il s'y intéresse surtout à la politique, aux œuvres de Karl Marx, et aux discussions avec les artistes du mouvement Dada. Il y rencontre et fréquente John Heartfield, George Grosz et Rudolf Schlichter.
Sur les conseils de George Grosz, il abandonne en mai 1924 la formation d'ingénieur, et commence une formation de typographe chez Malik-Verlag. Il y conçoit des couvertures et des illustrations de livres, par exemple, pour Mynona, L'accident de chemin de fer, ou l'anti-ami (1925), de Salomo Friedlaender.
En 1925-1926, il se rend à Paris, où il fréquente les dadaïstes et les surréalistes.
À Berlin (Karl-Horst), il ouvre un studio publicitaire, qu'il doit abandonner en 1933 pour des raisons politiques.
En 1928, il épouse Margarete Schnelle, décédée en 1938.
À l'arrivée au pouvoir en Allemagne des nazis en 1933, Hans Bellmer décide de ne plus rien faire qui puisse être utile à l'État. Il confectionne alors, en 1934, son œuvre la plus connue, La Poupée.
L'œuvre de Bellmer est qualifiée d'« art dégénéré » par les nazis.
Elle est partiellement publiée, textes et photographies, dans la revue Le Minotaure, sous le titre Poupée : variations sur le montage d’une mineure articulée, en décembre 1934. Puis en 1938 dans les Cahiers d'art. La femme selon l'artiste serait comme une anagramme.
France 1938-1975
Il s'installe à Paris en 1938 et participe aux expositions surréalistes parisiennes.
Au début de la Seconde guerre mondiale, il est arrêté en tant que ressortissant allemand, donc suspect aux yeux des autorités françaises. Il est emprisonné au Camp des Milles près d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), avec Max Ernst, Springer et Wols. Par la suite, Hans Bellmer se réfugie dans la clandestinité n'ayant pas eu la possibilité de s'exiler aux États-Unis.
En 1949, il constitue la seconde Poupée, et publie les photographies dans un ouvrage intitulé les « Jeux de la poupée » accompagné d'un poème de Paul Éluard. L'ensemble de ces photographies sont peintes à l'aniline par son ami Christian d'Orgeix et lui-même.
En 1953, il rencontre Unica Zürn (1916-1970) qui travaille à ses côtés l'anagramme plastique, et souffre de dépression et de schizophrénie.
En 1954 se publie en France Histoire d'O, de Pauline Réage, avec une lithographie de Bellmer en première page.
En 1957, Bellmer publie un texte-traité « Petite anatomie de l'inconscient physique ou petite anatomie de l'image » qui entend témoigner de sa démarche.
En 1958, il obtient le prix de la Fondation William et Noma Copley.
En 1959 et 1964, il participe à documenta II et III, à Cassel.
En 1969, Hans Bellmer devient hémiplégique à la suite d'un accident vasculaire cérébral, et reste dans un profond mutisme jusqu'à la fin de sa vie.
Hans Bellmer meurt, très isolé, d'un cancer de la vessie. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (9e division).
Des années 1930 jusqu'à sa mort, Bellmer s'occupe presque exclusivement d'images érotiques de l'anatomie féminine, souvent à partir d'un corps de femme battue : fétichisme, sado-masochisme, voyeurisme...
L'œuvre de Bellmer, souvent associée par une dérive psychanalytique au vocabulaire de la perversion, reste une affirmation poétique du surréalisme dans ce qu'il a de plus radical. La relative proximité qu'entretiennent les photographies de la Poupée avec l'Unheimliche freudien place cette œuvre à la frontière entre l'érotisme et la mort, entre l'animé et l'inanimé. Le corps de la poupée, mais aussi les dessins et les gravures expriment des univers oniriques dans lesquels la conciliation des contraires est possible conformément au Manifeste du surréalisme de Breton. Bellmer illustrera aussi le Marquis de Sade, Georges Bataille, Lautréamont, Pauline Réage etc.
Bellmer a été influencé dans le choix de la forme de son art par la lecture de lettres publiées d'Oskar Kokoschka (Der Fetish, 1925).
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Chris Art, création
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