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Photos anciennes et photographies d'époque en noir et blanc et leur histoire.
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Hedi Slimane, né à Paris en juillet 1968 d'un père tunisien d'une mère italienne, est un photographe et styliste français vivant à Los Angeles, il est à la tête de la création chez Yves Saint Laurent depuis 2012, fonction qu'il quitte le 1er avril 2006.
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Hedi Slimane est né dans le 19e arrondissement de Paris2 d'une mère italienne, et d'un père tunisien3. Il grandit et fait ses études à Paris. À onze ans, il découvre la photographie, et reçoit son premier appareil photo4. Il apprend le tirage noir et blanc et se passionne pour le portrait.
À 16 ans, il commence à réaliser ses propres vêtements, sans penser à une carrière de mode. Il visite alors les locaux du quotidien Le Monde, et souhaite devenir journaliste et reporter. À 18 ans, il tente une licence en droit sous l'influence de son père à l'Université Panthéon-Assas mais il abandonne en milieu d'année pour se consacrer à sa passion : l'art. Il commence une hypokhâgne et une année préparatoire à l'Institut de sciences politiques. Il décide finalement d'intégrer l'Institut d'art de Michelet / La Sorbonne et l'École du Louvre. Parallèlement, il poursuit ses travaux photographiques et commence alors à trouver ses modèles, et faire des castings de rue. Il en prendra ainsi des photographies pour certains de ses proches ainsi que des présentations de mode.
Débuts dans la mode
De 1992 à 1995, Hedi Slimane assiste Jean-Jacques Picart, notamment sur le projet du centenaire de la « toile monogramme » de Louis Vuitton5. À la demande de Pierre Bergé, il débute dans le prêt-à-porter comme directeur des collections chez Yves Saint Laurent en 1996 puis devient directeur artistique. Après la collection black tie pour l'automne-hiver 2000–2001, qui préfigure l'avènement de la silhouette d'Hedi Slimane, et les débuts du skinny (« moulant, proche du corps »), il choisit de quitter YSL, décline la proposition de reprendre Jil Sander, et accepte le poste de directeur de la création Homme chez Dior. Il a carte blanche, et crée l'esprit et l'identité codifiée de Dior Homme en septembre 2000. Il impose alors son style et sa nouvelle silhouette masculine, étirée.
Le skinny ou slim jeans, les vestes réduites et cravates fines4, le porté « rock » qu'il lance au début des années 2000 sont finalement adoptés par la rue à partir de la moitié de la décennie6.
Années 2000
En avril 2002, Hedi Slimane est le premier dessinateur de mode homme à recevoir le prix international (International designer) du Conseil des créateurs de mode américains4, CFDA, New York, des mains de David Bowie, qu'il habille pour ses tournées. Il crée notamment la tenue de scène (le stagewear) de groupes tels que The Libertines, Daft Punk, les Franz Ferdinand, The Kills à leurs débuts, mais aussi Mick Jagger, Beck, Jack White.
Il produit également les bandes-son de ses défilés pour Dior Homme, composées par des artistes underground ou d'avant-garde tels que Readymade FC, qu'il sollicite deux fois pour composer F Me (2001-2002) et Flexion (2002-2003). Également des groupes tels que Phoenix, The Rakes, Razorlight (qui compose pour l'occasion le futur standard In the morning). Il découvre un certain nombre de groupes britanniques, notamment en 2006, These New Puritans, qui composeront Navigate, Navigate pour le dernier défilé Dior Homme de janvier 2007. Il crée parallèlement des couvertures d'album, notamment pour Phoenix (Alphabetical).
Le style et l'allure d'Hedi Slimane est lié à sa période berlinoise, de 2000 à 2003, figurant le renouveau artistique à Berlin-Est, et dont l'influence sera décisive dans ses premières collections Dior Homme. Il devient résident du centre d'art du Kunst-Werke, et présente son projet de résidanat[Quoi ?] en septembre 2003 (repris à PS1 MoMA en 2004), ainsi qu'un essai photographique sur Berlin-Est, publié par Steidl, constituant un témoignage sur une période charnière de la création et de l’underground berlinois.
Slimane passe le plus clair de son temps à Londres à partir de 2003, et se retrouvera au cœur d'un mouvement musical émergent, l'avènement de la nouvelle scène punk rock britannique. Il documente les groupes naissants (les Libertines, Franz Ferdinand…) et définit alors un cadre et une esthétique photographiques qui réduit la performance rock et la scène émergente à une écriture minimale, à l'inverse de la tradition « portraitiste » du reportage rock.[réf. nécessaire] Il fait l'inventaire systématique des attributs du rock, et définit un style « noir et blanc » abstrait, texturé et dépouillé qui sera largement repris par la nouvelle génération de reporters rock7.
Publications et blog photographique
Stage, publié chez Steidl en 2004, constitue le premier livre sur le renouveau rock et la « génération 2.0 ». Les conventions photographiques de Stage se répandent par imitation sur les réseaux sociaux naissants, au même titre que la silhouette et le style propre à Slimane. On retrouve très vite cette influence en publicité (mode et parfums notamment).
London, Birth of a Cult, sort chez Steidl en 2005, et décrit le quotidien d'une jeune rock star britannique méconnue alors. Pete Doherty est entouré de The Paddingtons, et de ses fans, et symbolise alors la nouvelle génération du punk rock londonien. Ce livre préfigure le projet sur Londres, que Slimane propose alors à Libération8,9.
En mai 2006, Hedi Slimane invente le blog photographique qu'il appelle Diary, Hedi Slimane diary ou The Diary10. Ce format, sériel et chronologique, le « journal photographique » se répand par la suite, et devient un standard11. L'appellation « Diary » est adoptée sur le web, et devient synonyme de blog photographique. Slimane transpose alors l'idée du Rock diary commencée en 2004, en collaboration avec le journaliste britannique de NME, Alex Needham.
Retour à la photo
En juillet 2007, Hedi Slimane décide de ne pas renouveler son contrat Dior Homme, arrivé à échéance. Afin de le persuader de rester, la maison de couture lui propose de financer sa propre griffe, mais les discussions échouent et Slimane souhaite reprendre sa liberté, revenir à la photographie et se mettre en retrait. Il enchaîne alors plusieurs expositions en Europe, à la Fondation d'art contemporain Ellipse de Lisbonne, au Foam Museum d'Amsterdam12, à la galerie Arndt Partners de Berlin (exposition sur la jeune scène new-yorkaise, Dan Colen, Nate Lowman, Dash Snow, etc.), au Musac, et à la galerie Almine Rech à Paris.
Quelques années plus tard, il consacre une exposition de groupe aux artistes californiens, de John Baldessari, à Ed Ruscha ou Chris Burden, mais aussi à la jeune garde, représentée par Sterling Ruby, Mark Hagen, Aaron Curry, ou Patrick Hill. L'exposition Myths and Legends of Los Angeles a lieu à la galerie Almine Rech à Paris en février 2011, et suit d'une semaine une exposition personnelle, à la galerie de Bruxelles, avec l'exposition Fragments Americana, et les dernières photographies américaines. Sont invités son ami Gus Van Sant et l'artiste américain Oscar Tuazon.
Le cycle californien aboutit en novembre 2011 à l'exposition du musée d'art contemporain de Los Angeles, le Moca, où Slimane présente une installation photographique reprenant l'ensemble des archives photographiques californiennes. L'exposition, California Song13, est conçue de manière cinématique, accompagnée d'une nappe musicale du groupe No Age, dont une performance a lieu le soir du vernissage. Le vernissage a lieu le 11 novembre 2011 et rassemble plus de 2 000 personnes. La performance est filmée, et sera l'objet d'un documentaire réalisé par Hedi Slimane et Commonwealth.
Christopher Owens, le chanteur de Girls, constitue la figure emblématique de California Song. Un projet de Billboards numériques relaie dans les rues de Los Angeles l'exposition du MOCA, sous forme de diaporama.
Hedi Slimane part aux États-Unis et s'installe à Los Angeles en 2010, une ville dans laquelle il a ses habitudes depuis les années Yves Saint Laurent. Il s'y consacre exclusivement à une étude de la Californie et commence un cycle californien qui sera l'objet de plusieurs expositions. Il publie fin 2011, Anthology of a Decade, « lexique » exhaustif de ses années de mode et de photographie, chez JRP-Ringier. Les archives photographiques de la décennie 2.0 sont présentées sous forme de quatre volumes, dédiés à chacun de ses cycles : Paris, Berlin, Londres, Los Angeles.
De nouveau la mode
Il revient finalement dans la maison Yves Saint Laurent début 2012, après son premier passage entre 1996 et 2000, en remplacement de l'Italien Stefano Pilati14,15 comme « directeur de la création pour la couture » selon ses motsn. 1, change le nom de celle-ci pour Saint Laurent Parisn. 2 afin de rendre hommage au premier magasin de prêt à porter qui avait pour nom Saint Laurent Rive Gauche et délocalise son studio de création à Los Angeles17 ; il poursuit en parallèle sa carrière de photographe16. En 2015 Hedi Slimane reprend la couture dans les nouveaux ateliers de la maison situés au 24 rue de l'Université. En 2016, il déplace la collection hommes automne-hiver 2016 et une partie de la collection femme à Los Angeles, au Palladium Hollywood. Pour la première fois, la maison de couture défile aux États-Unis. Le 1er avril 2016, le groupe Kering annonce le départ du créateur, après plusieurs semaines de rumeurs.18,19.
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